L’action missionnaire en Afrique de 1969 à nos jours des Sœurs Dominicaines de l’Anunciata est possible grâce à l’appui de cinq Prieures générales : Adela GONZALEZ SUARES, Amelia ROBLES ROBLES, Umbelina DEL BARRIO CUERDO, Maria Jesùs CARRO FERRERO et Maria Natividad MARTINEZ DE CASTRO.
Après avoir étudié la matérialisation de cet élan missionnaire en Afrique, deux Provinces vont s’y engager par leur présence effective jusqu’au 15 août 2010. Il s’agit de la Province « Notre Dame du Rosaire » à laquelle appartiendront le Rwanda et le Cameroun (1972 à 2010) et de la Province « Saint Dominique » à laquelle s’attacheront la Côte d’Ivoire et le Bénin (1975 à 2010).
Les Prieures provinciales dont les noms suivent sont des promotrices de l’extension de l’Anunciata au Rwanda et au Cameroun. Il s’agit des Sœurs: Angela COSTA ARNAUS, Ramona de la HIJA CARBONELL, Juana Maria GAMINDE MONTOYA, Argelina ALVAREZ SASTRE, Maria Rosa FRANCES, Monserrat SALA.
Celles de la Province Saint Dominique, promotrices en Côte d’Ivoire et au Bénin sont les suivantes: Amparo GONZALEZ CAMPO, Dolores SERVEN, Amelia ROBLES ROBLES, Mercedes MARTIN MARTINEZ, Crisanta MARTINEZ AGUILAR, Rosa PEREZ.
Toutes les deux Provinces travailleront en synergie pour que l’Anunciata ait des racines profondes en Afrique. Des communautés vont naître de part et d’autre ; l’activité missionnaire arrosée du témoignage de vie s’intensifie. Les villages et les paroisses seront désormais témoins d’une amélioration remarquable de la qualité de vie, fruit de l’éducation, des soins sanitaires, de la promotion humaine, de la catéchèse…; ce qui suscitera chez les jeunes chrétiennes, une adhésion personnelle au Christ dans les pas de Saint F. Coll. C’est ainsi que le 07 octobre 1989, 4 jeunes filles africaines firent leur entrée au postulat. Il s’agit de 2 Ivoiriennes, d’une Burkinabé et d’une Rwandaise. Les 3 premières feront leur postulat en Côte d’Ivoire et la quatrième, au Cameroun. Le noviciat et le juniorat seront communs et se dérouleront respectivement à Bonoua et à Abidjan (Côte d’Ivoire). Cependant en 1995, la Province Notre Dame du Rosaire ouvre son juniorat à Nylon-Yaoundé (Cameroun) facilement accessible à l’I.T.P.R. (Institut de Théologie et Pastoral pour les Religieux et Religieuses) pour les études en théologie. La Province Saint Dominique continue à Abidjan non loin du CELAF Institut (Centre Lasallien Africain) pour les cours de théologie.
Dans le but d’implanter davantage le charisme de l’Anunciata en Afrique, et de promouvoir la formation continue, des rencontres interprovinciales sont organisées. C’est la Prieure générale Umbelina del BARRIO qui en est l’initiatrice. La première se déroulera du 26 au 29 janvier 1990 à Cotonou au Benin. 15 Sœurs y prendront part ; elles mettent ainsi les bases face au défi de la formation et de la mission en Afrique en vue de tendre vers une inculturation. La seconde se fera du 25 septembre au 02 octobre 1992 à Bonoua et réunira 31 participantes parmi lesquelles les 4 premières africaines, encore jeunes professes. Ces rencontres se feront chaque deux ans. Ainsi s’établira une symbiose qui tonifiera l’engagement à la suite du Christ et la mission de l’Anunciata en Afrique.
Quelques années plus tard, eu égard à certains facteurs, l’idée d’ériger un Vicariat en Afrique commence à mijoter dans les esprits. Tout le monde en parle : Les Prieures générales qui se succèdent et leurs respectifs Conseils, les Provinciales et leur Conseil ainsi que les Sœurs en mission en Afrique. Il s’impose alors des préalables qui conduiront progressivement à la naissance dudit Vicariat. De fait, les deux Provinces s’accordent pour l’unification des juniorats qui sera effectif en septembre 2004: c’est le début de la gestation. Les rencontres interprovinciales prennent une nouvelle connotation. Désormais celles-ci permettent des petites brèches à la réflexion d’un possible Vicariat en Afrique. Les mutations n’ont plus de frontières provinciales : l’on assiste à des affectations d’une Province à une autre. La formation des futures formatrices africaines s’intensifie. D’aucunes sont envoyées à Rome pour cette fin…, la formation théologique, profane et professionnelle continue son cours, les œuvres s’ouvrent…C’est la gestation de l’Anunciata en Afrique.